Tout a commencé quelques jours après le 13 décembre 1981... L’état de guerre est décrété en Pologne. Dans la région des Ulis on essaie de comprendre. Une projection de L’Homme de Fer suivie d’un débat est organisée. Les premières collectes et le premier transport d’environ 3 tonnes de vêtements, denrées alimentaires et médicaments.
« … Premier envoi de dons est parti début mars 1982, dans un véhicule Tub Citroën de 3.5 tonnes… avec une surcharge de plus de 200 kg. Points de livraison choisis : église à Gorzów Wielkopolski, église à Oborniki (village à 25 km au Nord de Poznań), hôpital à Żnin, église St Jacques dans la rue Grójecka à Varsovie. Je ne détaillerai pas toutes les émotions et aventures des deux convoyeurs. Malgré tout, une petite anecdote permettra de se faire une idée de l’atmosphère de ce premier voyage : à l’entrée dans Gorzów, un vieux Monsieur, à la vue des fanions français et polonais sur le pare-brise du véhicule, s’est figé dans un garde-à-vous et a salué militairement… l’émotion a alors noué la gorge des deux convoyeurs… »
La route est longue jusqu’en Pologne et il faut bien meubler le temps passé au volant. Pendant un de ces voyages, dans la conversation, la question se posa : que faire de plus pour les enfants ? Une colonie de vacances !
C’est ainsi que, début août 1982, après accord avec le TPD (Towarzystwo Przjaciόł Dzieci) de Bydgoszcz, on vit avec beaucoup d’émotion, trente orphelins et enfants défavorisés portant fièrement un foulard blanc et rouge débarquer d’un car, aux Ulis. Dire l’intensité de ce mois d’août, la richesse de ses échanges et de sa fraternité, puis hélas, les déchirements du départ, serait trop long.
Depuis, chaque année un groupe de jeunes Polonais arrivait aux Ulis. Puis des aménagements ont été apportés ; une dizaine d’étudiants polonais accompagnaient les enfants... Une vingtaine d’enfants des Ulis passaient trois semaines à Tuchola et en ramenaient des souvenirs inoubliables et l’envie d’y retourner l’année suivante. Jusqu’à ce que ces échanges cessent après 13 années.
Tout cela a conduit à la création d’une Association Franco-Polonaise. C’était inévitable. Merci à l’équipe municipale de l’époque d’avoir créé le climat favorable pour nous rencontrer les uns avec les autres.
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