Traditions & Légendes

 


(photo: Maisons traditionnelles à Zakopane)

Toute région historique de Pologne a son propre parc ethnographique où l'on peut voir, par exemple, un manoir opulent en précieux bois de mélèze, une riche maison rustique et une chaumière de paysan pauvre, une petite église de campagne (qui peut être de rite orthodoxe dans la Pologne du Sud-Est), une auberge, un moulin à eau, un moulin à vent, une forge et un rucher, et dans lequel sont rassemblés des centaines d'outils et d'objets d'usage quotidien, confectionnés artisanalement dans le bois, le métal et la glaise. Mais il faut également savoir que le folklore de nombreuses régions de Pologne subsiste non seulement dans les musées de plein air, non seulement non plus dans les programmes d'ensembles folkloriques amateurs ou professionnels, mais encore dans bien des villages où il est délibérément cultivé.  (plus)              

Les Polonais ne font pas partie des peuples hostiles à la boisson. Ce n'est pourtant pas l'alcool qui est la boisson nationale des Polonais mais ... le café et le thé. Recevoir un invité c'est recevoir Dieu...... (plus)     

 

Ambre

   Au moins quarante millions d’années s’écoulent pour qu’une gluante résine des forêts devienne pierre d’ornement trouvée sous forme de grumeaux sur les plages de la Baltique. Il est jaune, rouge, brun miel mais aussi verdâtre et transparent. C’est sous cette dernière apparence que l’ambre est le plus noble et le plus précieux. Son nom polonais « bursztyn » vient du mot allemand « bornstein » - la pierre brûlante.... (suite)

 

 

Les Fêtes de Noël

Les fêtes de Noël et plus particulièrement la veille de Noël, le 24 décembre, font partie des fêtes qui ont un caractère familial prononcé et qui occupent une place très importante dans les traditions polonaises. Elles sont liées à des cérémonies, des traditions et des croyances.

Durant cette période, règne une ambiance de fête spécifique dans laquelle la décoration de la maison joue un rôle important. Il est difficile de s’imaginer un Noël en Pologne sans un arbre de Noël richement décoré et sans veillée de Noël. (plus)    Et voici quelques chants de Noël pour ces veillées :

 

Carnaval et jeûne

   

En Pologne, on a une conception quelque peu différente du carnaval. On considère qu'il commence avec la fin des festivités de la Saint-Sylvestre et du jour de l'an. Période plutôt animée ponctuée de joyeuses fêtes souvent dansantes. Autrefois la noblesse pratiquait le Kulig, cortège de traîneaux hippomobiles se déplaçant de domaines en domaines dans lesquels les attendait un plantureux repas suivi d'une soirée dansante. Évidemment, là où ils subsistent encore de nos jours, les Kuligs sont beaucoup plus modestes. Après une virée en traîneau, on se réunit autour d'un feu de camp pour un festin de viande et saucisses grillées et du traditionnel bigos.

Le carnaval se termine de façon très animée par une joyeuse et bruyante fête dans la nuit entre le mardi gras et le mercredi des cendres. Il s'agit de la "śledziowka" durant laquelle on se restaure de harengs (śledź) présentés sous toutes les recettes connues, avant-goût du jeûne qui s'annonce.

Plus calme est le jeudi qui suit, le jeudi gras, durant lequel on a une dernière fois droit à quelques douceurs avant le jeûne : les pączki (beignets ronds fourrés à la marmelade) et les chruściki, ou faworki, version polonaise des roussettes.

 

La noyade de Marzanna

Il s'agit d'une tradition observée le quatrième dimanche du jeûne. Marzanna est un mannequin féminin de paille habillée de blanc et décorée de verroterie et de rubans. Symbole de l'hiver, Marzanna est présentée de maison en maison dans tout le village, puis on lui arrache ses oripeaux qu'on déchire et qu'on jette dans les champs avant de la "noyer" dans la rivière, le lac, la mare ou, à défaut dans une grande flaque d'eau. Parfois, on y met le feu avant de la jeter en flammes dans l'eau. Comme bien d'autres, la tradition de Marzanna remonte à la nuit des temps.

Marzanna, symbole de l'hiver, était noyée pour faire place à la joie d'accueillir le retour du printemps et donc de l'éveil de la nature avec toutes ses promesses d'abondantes récoltes futures. Souvent, Marzanna quitte le village par une extrémité pour son funeste destin pendant qu'à l'autre extrémité entre le Maik décoré de verroterie, de fleurs, de verdure et de ruban, digne représentant du printemps. Aujourd'hui, noyer Marzanna est avant tout prétexte à réjouissances pour les enfants et adolescents organisées le 21 mars pour fêter le printemps et la tentation d'école buissonnière.

 

Les fêtes de Pâques

Appelé aussi Dimanche fleuri ou des saules, le Dimanche des Rameaux marque le début de la semaine Sainte. Il commémore toujours l'entrée triomphale du Christ à Jérusalem, salué par la population agitant des feuilles de palmier... En Pologne cette tradition date du XIVe siècle.... Diverses coutumes sont liées au Dimanche de Pâques... et la tradition de "pisanki" est encore très vivante de nos jours .... (plus)

 

 

Les présages de la Saint André

 Le 30 novembre, jour de la Saint André, en Silésie.... C'est où ça déjà la Silésie ? La Silésie est située aux confins de l'Allemagne, de la Pologne et de la République Tchèque : sorte d'"Alsace Lorraine" d'Europe Centrale sur laquelle on flotté, alternativement, la bannière allemande et la bannière polonaise. Vu ? En Silésie donc, le soir de la Saint André, existait une tradition de prédictions.

La jeunesse se réunissait dans un local afin de prévoir l'avenir : on faisait couler dans de l'eau froide, à travers une vielle clef, du plomb ou de la paraffine fondus. Les ombres, des formes obtenues par la lumière des bougies, étaient observées afin d'y lire des présages.

Ensuite, dans une ambiance joyeuse généralement caractéristique de la jeunesse, les jeunes filles, mi-sérieuses, mi-amusées, plaçaient leurs chaussures en fil indienne en direction de la porte ; puis la dernière chaussure était placée devant, jusqu'à ce qu'une chaussure passe le seuil ; sa propriétaire avait de sérieuses chances de quitter le toit paternel dans l'année qui suivait... Et chacun de s'interroger bruyamment : avec qui pourrait-elle bien se marier ?

D'après l'ethnologue Oskar Kolberg, il arrivait aussi que les filles jettent une chaussure pardessus leur épaule : si elle retombait sur la pointe (surtout pas sur le talon !) et tournée vers la porte, elle avait de grandes chances de se marier dans l'année. De la même façon, elles jetaient une épluchure entière de pomme ; il suffisait de deviner quelle lettre dessinaient les circonvolutions de l'épluchure pour avoir l'initiale de l'heureux élu... Divination pas si difficile qu'il y paraît à première vue : chaque fille savait bien qui elle laissait fui faire une cour assidue...

Dans les régions de Bytom et de Raciborz, la tradition voulait qu'on mette des aiguilles dans l'eau après leur avoir donné des prénoms de filles ou de garçons ; si deux aiguilles se rejoignaient dans l'eau, on prédisait à ceux qui portaient les mêmes prénoms qu'ils seraient unis par les liens du mariage.

On mettait aussi sous trois gobelets, de l'argent, du pain et un peu de terre afin de prédire quelles filles deviendraient riches, lesquelles connaîtraient la faim et lesquelles rencontreraient le plus rapidement la mort.

Ce jour de prédictions ne se passait pas sans danses qui assoiffaient et affamaient la jeunesse. Tout était prévu pour reconstituer leurs forces, suivant la richesse de la maison : gâteaux secs (anyzki, makrony, kokosanki, kolaczki) arrosés de bière brune, de szeker (un mélange de bières brune et blonde), jus de fruits, eau citronnée, cacao au lait...

Eh oui, vous avez bien deviné que, ce soir là, l'essentiel n'était pas de croire, mais de faire semblant de croire et de passer un moment agréable entre amis.

Lajkonik de Cracovie

Chaque année à Cracovie en juillet, pour commémorer la victoire de la Pologne sur les Tartares, un cortège dansant part du couvent Norbertines jusqu’à la Place du Marché. A la tête du cortège, « le Lajkonik », le cavalier habillé en costume tartare danse et virevolte autour des badaudes. Le Lajkonik est un cheval blanc, couronné des plumes et paré d’un brocart. Le chapeau conique du cavalier est terminé par un croissant et il tournoi avec sa masse dans la main. Le Lajkonik a toujours une barbe épaisse et la peau sombre. Ce personnage tire son origine du temps où les tartares occupaient la Pologne pendant de très longues années. Il est dit que s’il vous touche de sa masse ou de mini gourdin, il vous apporte la bonne fortune pendant toute l’année.

Nouveaux textes en préparation